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Dans la catégorie Archéo-Ferroviaire, présentons une autre ligne ferroviaire disparue : la ligne Châteauneuf - Saint Mariens en Gironde. L'étude de ce projet a commencé en 1860 et c'est en 1865 que la construction a été autorisée, entraînant la création d'une nouvelle compagnie ferroviaire : "Les Chemins de fer d'intérêt Local". Cette compagnie, qui devient la troisième à être créée dans le département, se distinguait par des voies n'excédant pas 40 km, mais essentiellement une voie unique pour chaque tracé, peu d'ouvrages d'art et une signalisation basique. Son objectif était de connecter les localités secondaires aux grandes lignes (Saintes - Angoulême - Limoges, Paris - Bordeaux). Les travaux ont débuté en 1870 et la ligne a été inaugurée en 1872. Elle a fonctionné pour les voyageurs jusqu'en 1938 et de manière occasionnelle durant la guerre de 39-45. La ligne a été déclassée en 1967, après plus de 95 ans de service. Le point de départ du trajet était Châteauneuf, situé au sud-ouest d'Angoulême.
Affiche de l'inauguration de la seconde section de la ligne Barbezieux - Saint-Mariens en 1908.
La grille des horaires des trains de Châteauneuf à St Mariens, pas de date précisée.
Quels sont les vestiges actuels ?
Les restes de la ligne se présentent sous deux aspects : la première section (Châteauneuf - Barbezieux) fut la première à être déclassée en octobre 1967. Sur ce segment, la majorité du tracé a été effacée et réutilisée, par exemple en chemins agricoles, routes ou surfaces agricoles. Il est rare de trouver des traces de l'ancienne voie. La section de Viville à la gare de Barbezieux est la seule où l'ancien chemin de fer est encore visible, transformée en route de campagne sur environ 7 km, où le bitume a remplacé ballast et rails.
Quant aux six gares de cette section, elles existent toujours. Seule la gare de Châteauneuf fonctionne encore comme telle, étant un point de jonction avec la ligne de l'État : Angoulême - Beillant - Saintes. Les autres gares ont été transformées en habitations privées, à l'exception de celle de Malaville, aujourd'hui abandonnée.
La seconde section, de Barbezieux à Chevanceaux (frontière Charente-Dordogne), offre un contraste. Déclassée en 1992, soit environ 25 ans après la première, elle a été entièrement démantelée en 1994. Elle a été convertie en voie verte, une piste cyclable s'étendant sur tout le parcours. En se promenant, on peut observer toutes les gares et ouvrages d'art, témoins de l'authenticité de ce magnifique itinéraire.
En résumé, pour la ligne Châteauneuf - Barbezieux - St Mariens, toutes les gares et ouvrages d'art ont été préservés. Tout a été conservé.
Schéma de la ligne (Source Wikipédia)
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