Angoulême
*Pour comprendre et bien connaître le réseau ferré de la Charente, il est logique et nécessaire de commencer par le "noyau" du système ferroviaire du département. Angoulême en est le centre, le point majeur de la distribution du réseau dans tout le département. La ville est idéalement placée du point de vue géographique. Elle est située au centre du département, et l'atout principal est qu'elle est sur l'axe ferroviaire très important du Paris-Bordeaux.
Une ville desservie par une ligne majeure avec une forte fréquentation des usagers du train, rien de tel pour étendre son réseau dans tout le département. Ces réseaux judicieusement étudiés et construits par d'autres compagnies ferroviaires, desservent les villes principales et les chefs-lieux de canton.
La première gare d'Angoulême:
La toute première gare est celle que nous utilisons encore aujourd'hui: c'est la gare de la compagnie du "P-O", sous son ancienne appellation: La compagnie du Paris-Orléans. Evidemment, elle est sur l'axe nord/sud donc verticale dans le sens de circulation dans le département: le Paris-Bordeaux.
La gare d'Angoulême a été construite en bas de la ville, à l'emplacement de l'ancien Collège Royal de la Marine. C'est en 1852 qu'arrive le tout premier train en gare du P-O en provenance de Bordeaux. La partie de Poitiers - Angoulême à été ouverte en 1853.
Vous pouvez découvrir la ligne complète ici. Toutes les anciennes gares et ouvrages d'arts du département de ce tracé y sont publiées.
La concurrence: Gare de l'État
La seconde gare, la gare de l'État était située juste en face de la gare du P-O. Ces 2 gares étaient séparées par l'avenue Gambetta.
La gare de l'État rentrait dans le cadre de la création d'un axe dit "Transversal" , c'est à dire horizontal: d'Est en Ouest.
La concession de la ligne est d'abord attribuée à la compagnie de Charente, mais passera très rapidement à l'État. Le premier train en provenance de Cognac, arrive en gare d'Angoulême P-O en octobre 1867. Le passage des trains de l'État sur les voies du P-O s'effectuent du Vélodrome jusqu'à la gare du P-O.
La gare de l'État sera inaugurée en 1875 au moment de l'ouverture de la ligne d'Angoulême à Limoges. Les relations entre les 2 compagnies se détériorent, ce qui obligera à la compagnie de créer "son" tunnel pour le passage de ses trains en direction de Cognac, la ligne du Beillant, qui est aujourd'hui la Voie de l'Europe.
La gare de l'État à été sévèrement touchée pendant les bombardements de 1944, elle fut définitivement rasée entre 1950 et 1954 (pas de date précise). En 2018, il ne reste plus rien de visible concernant cette gare, tout l'environnement à été remplacé par des HLM et parkings. Par ailleurs, le tunnel est longtemps resté à l'abandon avant de devenir un axe routier début 1980.
Le point commun entre la gare du P-O et la gare de l'État est l'écartement des rails: 1,44 mètres. Cette distance est la norme actuelle en France et à l'étranger. Les voies des autres gares n'ont pas cette norme: c'est la voie métrique.
La Gare des C.F.D
La gare des C.F.D fait référence ici dans le département à une appellation très nostalgique: le Petit Rouillac. Ces 3 lettres signifient: Chemins de Fer Départementaux. Cette gare était un petit bâtiment situé entre les gares du P-O et de l'État; il n'y pas (encore?) de Carte Postale Ancienne connue la mettant en valeur. Une gare, un quai et quelques voies, c'est tout ce qu'il y avait à Angoulême.
Le Petit Rouillac avait une seule ligne majeure dans le département: d'Angoulême à Rouillac, puis la continuité de Rouillac à Matha en Charente-Maritime. La foire de Rouillac d’antan a été essentiellement à l'origine de la création de cette ligne.
Vous pouvez découvrir le parcours dans l'onglet Petit Rouillac. La seconde ligne était assez courte dans le département: elle reliait Cognac à Saint Jean d'Angély.
Elle fut rasée dans les années 60 pour laisser place au grand HLM qui se trouve à l'entrée du tunnel.
Angoulême Ville:
La loco tracteur juste devant la gare d'Angoulême ville.
Autre document très rare de la gare des Economiques d'Angoulême ville. Les automotrices en gare.
Certainement la meilleure vue de la gare des économiques "Echange"., avec un panorama exceptionnel de la zone du quartier des gares. Il m'a fallu des années de recherches donc beaucoup de patience pour l'obtenir.
Autre Photo de la gare d'Angoulême Echange, vues des voies. Document très riche: La gare, tacot dans le bâtiment de gauche, des voies et des wagons.
Toujours le secteur de la gare des économique-échange, la gare se situe sur la droite mais n'apparaît pas. Sur la droite de la photo, on distingue d'arrière d'une automotrice.
La tacot juste à la sortie du bâtiment annexe à la gare. très belle photo
automotrice à Angoulême
1950, l'autorail Brissonneau en gare d'Angoulême.
Une Corpet-Louvet N°52 en gare d'Angoulême Echange, année 1947.
Autre Corpet-Louvet N°50 en gare d'Angoulême, que l'on aperçoit juste derrière la locomotive.
Le quartier de la gare avant les bombardements:
Retrouvez ici sur ce lien :
Une ville desservie par une ligne majeure avec une forte fréquentation des usagers du train, rien de tel pour étendre son réseau dans tout le département. Ces réseaux judicieusement étudiés et construits par d'autres compagnies ferroviaires, desservent les villes principales et les chefs-lieux de canton.
sur cette photogravure, la ville d'Angoulême sur les hauteurs. En bas, le bâtiment est le Collège Royal de la Marine.
la gare d'Angoulême vue depuis la Madeleine en 1870. Par la suite, d'autres voies viendront s'ajouter jusqu'à passer proche du logis. Lors de la seconde Guerre Mondiale et suite aux bombardements des alliés ce logis va disparaître.
Les 5 Gares d'Angoulême
Vers 1910, Angoulême possédait pas moins de 5 gares de différentes compagnies au pied de la ville à une distance d'un peu plus d'une centaine de mètres entre elles. Ces 5 gares se situaient dans le secteur de la gare LGV actuelle. Suite aux bombardements de 1944, les secteurs de la gare et de la Madeleine ont été durement touchés, ils ont été refaits et réaménagés après-guerre, ce qui fera disparaître définitivement deux compagnies à voie métrique: Les C.F.E.C (Les Chemins de Fer Économiques des Charentes) et la C.F.D (Chemins de Fer Départementaux) , à cause du développement de la voiture, mais aussi par l'ampleur de la reconstruction.La toute première gare est celle que nous utilisons encore aujourd'hui: c'est la gare de la compagnie du "P-O", sous son ancienne appellation: La compagnie du Paris-Orléans. Evidemment, elle est sur l'axe nord/sud donc verticale dans le sens de circulation dans le département: le Paris-Bordeaux.
La gare d'Angoulême a été construite en bas de la ville, à l'emplacement de l'ancien Collège Royal de la Marine. C'est en 1852 qu'arrive le tout premier train en gare du P-O en provenance de Bordeaux. La partie de Poitiers - Angoulême à été ouverte en 1853.
Vous pouvez découvrir la ligne complète ici. Toutes les anciennes gares et ouvrages d'arts du département de ce tracé y sont publiées.
La gare d'Angoulême, anciennement la"Paris-Orléans" en 2018
La seconde gare, la gare de l'État était située juste en face de la gare du P-O. Ces 2 gares étaient séparées par l'avenue Gambetta.
La gare de l'État rentrait dans le cadre de la création d'un axe dit "Transversal" , c'est à dire horizontal: d'Est en Ouest.
La concession de la ligne est d'abord attribuée à la compagnie de Charente, mais passera très rapidement à l'État. Le premier train en provenance de Cognac, arrive en gare d'Angoulême P-O en octobre 1867. Le passage des trains de l'État sur les voies du P-O s'effectuent du Vélodrome jusqu'à la gare du P-O.
La gare de l'État sera inaugurée en 1875 au moment de l'ouverture de la ligne d'Angoulême à Limoges. Les relations entre les 2 compagnies se détériorent, ce qui obligera à la compagnie de créer "son" tunnel pour le passage de ses trains en direction de Cognac, la ligne du Beillant, qui est aujourd'hui la Voie de l'Europe.
La gare de l'État à été sévèrement touchée pendant les bombardements de 1944, elle fut définitivement rasée entre 1950 et 1954 (pas de date précise). En 2018, il ne reste plus rien de visible concernant cette gare, tout l'environnement à été remplacé par des HLM et parkings. Par ailleurs, le tunnel est longtemps resté à l'abandon avant de devenir un axe routier début 1980.
Angoulême gare de l'État vue côté Gambetta
Depuis plus de 50 ans, voici ce qui remplace l'Ex Gare de L'État....C'est un style !
Le secteur de la gare de l'Etat, photo réalisée avant les années 1920.
La Gare des C.F.D
La gare des C.F.D fait référence ici dans le département à une appellation très nostalgique: le Petit Rouillac. Ces 3 lettres signifient: Chemins de Fer Départementaux. Cette gare était un petit bâtiment situé entre les gares du P-O et de l'État; il n'y pas (encore?) de Carte Postale Ancienne connue la mettant en valeur. Une gare, un quai et quelques voies, c'est tout ce qu'il y avait à Angoulême.
Le Petit Rouillac avait une seule ligne majeure dans le département: d'Angoulême à Rouillac, puis la continuité de Rouillac à Matha en Charente-Maritime. La foire de Rouillac d’antan a été essentiellement à l'origine de la création de cette ligne.
Vous pouvez découvrir le parcours dans l'onglet Petit Rouillac. La seconde ligne était assez courte dans le département: elle reliait Cognac à Saint Jean d'Angély.
Le Tacot de la CFD en gare d'Asnières-Neuillac
Les autorails de la C.F.D de Charente
Les Gares des Économiques
Les 2 dernières gares sont celles d'une seule compagnie: Les Chemins de Fer des Économiques de la Charente, appelée plus familièrement dans le département: le Petit Mairat. Ces 2 gares n'existent plus, une à été détruite pendant la guerre en 1944 et la seconde dans les années 60. La première gare était située à l'emplacement même de la salle des sports de La Gâtine. C'est le même type de gare que celles de Segonzac ou de Montbron. La seconde était construite juste au dessus du tunnel actuel de la voie de l'Europe, l'ex voie de l'État. Une "rampe" permettait aux trains d'effectuer leur descente vers la gare principale. Derrière cette gare des Économiques Ville, se trouve encore l'entrée du troisième tunnel pour les trains allant à Blanzac via la route de Bordeaux.Elle fut rasée dans les années 60 pour laisser place au grand HLM qui se trouve à l'entrée du tunnel.
Angoulême Ville:
Ci-dessus, sur la partie supérieure de la C.P.A, les voies de la ligne de l'État. Au premier plan: les Économiques avec la gare d'Angoulême-Ville
Angoulême-Echange:
Ci-dessous, pour bien représenter ce qu'était le quartier des 5 gares d'Angoulême:
En comparaison avec la même vue en 2016:
En Rose: l'ancienne avenue Gambetta
En Jaune: la ligne de Tramway allant jusqu'à Ruelle sur Touvre
En Bleu: la ligne C.F.D (petit Rouillac)
En Rouge: Les anciennes voies de l'État
Vue générale d'Angoulême. En haut à droite, le quartier des gares et de La Madeleine. Année approximative 1910. Tout en haut à gauche, on distingue l'ancien pont du Petit Rouillac.
En zoomant le quartier des gares de la photo précédente, on distingue nettement l'ancien boulevard Gambetta. A gauche du boulevard, la gare du P-O, et à droite la gare de l'État. Au bout des voies du P-O côté nord, on voit également l'ancien pont de La Madeleine, celui qui est en jaune dans la comparaison de 1922.
Les Bombardements du quartier de la gare:
Les Bombardements du quartier de la gare:
En 1944, il y aura 3 raids aériens au dessus d'Angoulême. Le premier raid aura lieu le 20 mars, sa cible: L'Arsenal. Peu de victimes. Les deux autres raids auront lieu les 15 juin et 14 Août. Les dégâts matériels sont considérables, les victimes aussi: le 15 juin: 136 morts, le 14 Août: 28 morts. Pourquoi ces bombardements ?: Pour empêcher l'armée Allemande de remonter vers la Normandie.
Photos du bombardement des gares d'Angoulême:
Vue aérienne de la zone du quartier de la gare.... un désastre. Vu l'ampleur des dégâts du tunnel jusqu'au quartier de la Madeleine, le quartier sera totalement réaménagé. De là, des gares disparaîtront du paysage définitivement. Des cinq gares, il n'en restera plus qu'une seule: la gare du P-O.
Le quartier de la gare avant les bombardements:
3 gares visibles sur cette CPA: Le grand bâtiment arrière: la P-O (sncf actuelle), devant la P-O, la gare de l'État (la partie supérieure de la gare et le toit), et pile au centre de la CPA, on voit facilement la gare de la C.F.D (Petit Rouillac). Les 2 gares des économiques n'apparaissent pas sous cet angle.
Ce qu'il en reste de la zone des gares, vu depuis le boulevard de Thiers, après les bombardements qui ont complètement chamboulé le quartier, précipité la fermeture de certaines lignes et compagnies, mais est-ce que dans le temps elles auraient continué à fonctionner ? Rien est moins sûr !
Position de la prise de vue: le Pont de la Madeleine, qui est aujourd'hui, le rond-point avec les jets d'eau.
Cette C.P.A a déjà été vue sur le web, mais pas d'aussi bonne qualité. On voit dans la profondeur des voies, un autre aperçu des dégâts le long du quartier de la gare. Et l'on distingue sur cette C.P.A, à gauche les 2 voies de l'État, et la voie de droite, celle de la C.F.D vers Rouillac.
Le quartier de la gare réaménagé au début des années 60. On voit que l'avenue Gambetta à été déplacée sur la droite, juste à coté des bâtiments HLM, sur l'emplacement des anciennes lignes de l'Etat. On voit aussi sur le fond de cette photo, que le pont de la route de Limoges est encore présent, celui du boulevard du 8 Mai est aussi présent. Quant au pont du Petit Mairat qui devrait être au premier plan, chevauchant les voies du P-O, n'existe plus.
Carte de l'ensemble de toutes les voies à Angoulême en 1920:
Cette C.P.A a déjà été vue sur le web, mais pas d'aussi bonne qualité. On voit dans la profondeur des voies, un autre aperçu des dégâts le long du quartier de la gare. Et l'on distingue sur cette C.P.A, à gauche les 2 voies de l'État, et la voie de droite, celle de la C.F.D vers Rouillac.
Carte de l'ensemble de toutes les voies à Angoulême en 1920:
Un très grand merci à Michel Tinard pour le partage des photos, du temps qu'il m'a accordé pour les scanner et les faire parvenir !
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