Ligne de l'Etat: Angoulême - Le Beillant 1867

La ligne de L'État d'Angoulême à Saintes, plus connue sous le nom de "Le Beillant" est la seconde ligne créée dans le département de la Charente. Elle porte le numéro 579 000 du réseau national. Ligne à largeur de voies standard (1,44 mètre), elle traversait le département d'est en ouest. La compagnie de l'État avait 3 lignes dans le département: La première, de Châteauneuf-sur-Charente  à Saint-Mariens (réformée) en passant par Barbezieux, qu'elle a racheté à la compagnie d'Intérêt Local, puis la seconde exposée ici, Angoulême - Le Beillant, et enfin la troisième, Angoulême-Limoges que vous pouvez retrouver plus bas dans le blog. 

Cette partie longue de 68 km exposée a été mise en service en 1867. 
Bien qu'elle soit toujours en activité, la particularité de cette ligne se situe au tout début de son parcours qui est Angoulême.(Notamment le tunnel de la Gâtine).
En effet, sur ses 68 km de sa longueur jusqu'à Le Beillant qui sont encore en fonctionnement, il y a eu quelques petits changements depuis, sur son parcours initial. Ces changements se situent à partir de son ancienne gare jusqu'au Vélodrome, c'est à dire des modifications conséquentes sur les 4 premiers km du parcours. Cela concerne le tunnel de la Gâtine, la voie de l'Europe, boulevard Jean Monnet et secteur vélodrome. Vous le verrez par vous-même tous ces changements à travers le temps, je l'explique en détail au tout début de l'étude.

Cette ligne n'a jamais été électrifiée, mais il se murmure que l'idée à été soulevée. Affaire à suivre. Autre modification majeure également apportée depuis: Suppression de la seconde voie de circulation. A son origine, il y avait deux voies de part en part... C'est peut-être dans les années 70 ou 80 que la seconde voie à été retirée.  

Balade en campagne Charentaise

Il y a des parcours de lignes ferroviaires que l'on trouve plus sympas, plus agréables que d'autres. La ligne d'Angoulême à Saintes en fait partie. Pourquoi ? la réponse est très simple: D'abord parce qu'elle passe à travers la campagne charentaise et aussi à travers les vignobles (aux environs de Jarnac et de Cognac) ensuite parce qu'elle suit longuement le fleuve Charente, et enfin parce qu'elle est encore fonctionnelle. Cela a été pour moi un très grand plaisir de sillonner la campagne pour photographier les divers ouvrages de la ligne. 

Les villes de passage des trains pour la partie Charente uniquement sont: 

Saint-Michel - Nersac - Sireuil - Mosnac - Châteauneuf - Saint-Amant de Graves - Saint-Même les C. - Jarnac - Bourg-Charente - Gensac la Pallue - Cognac - Merpins (h). En caractères gras, sont les villes encore desservies. 

J'ai essayé de combiner à chaque fois la prise de vue de chaque photo des gares ou ouvrages d'arts au moment d'un passage d'un train. Pour cela, il fallait calculer le temps approximatif entre les heures de départs des TER et l'heure supposée de passage au lieu où je me situait pour prendre la photo. A la louche, il y a 22 trains T.E.R par jour sur cette ligne allant dans les deux sens, répartis équitablement. 

La grille des horaires des trains Angoulême - Le Beillant en 1916 (reproduction personnelle)

La seule grille d'horaires des départs que j'ai pu retrouver (reproduite sur Excel) de la ligne Angoulême - Le Beillant. Les performances de réduction des temps de trajet à dû évoluer entre ses premiers trajets en 1867 et cette grille. En 1916, le temps de trajet pour effectuer Angoulême - Cognac était de 2h. Imaginez ce qu'ils devaient être 50 ans plus tôt. De nos jours, pour cette même distance, nos TER mettent 40 minutes. Cela fait une grande réduction de temps (1h20) sur ce parcours mais ce n'est pas tout à fait juste. En effet, il faut remettre dans le contexte que toutes les petites villes ou villages bénéficiaient d'arrêts, ce qui n'est plus le cas de nos jours. Qui dit arrêts, dit perte de temps....La distance entre Angoulême et Cognac est de 51 km par voie ferrée bien évidemment, ce qui fait que la vitesse moyenne d'un train à l'époque était de 25 km/h. De nos jours, la vitesse moyenne est approximativement 90 km/h, en ayant que deux arrêts intermédiaires (Jarnac et Châteauneuf) au lieu de 11 arrêts en 1916. 

Le Parcours ICI